Festival au temple Sree Poornathrayeesa

Le temple Sree Poornathrayeesa, dédié à Vishnu ou Krishna (Krishna étant l'avatar de Vishnu) est l'un des temples éminents du Kérala, situé à Tripunithura, proche d'Ernakulam, Kochi. C'est le premier des huit temples royaux de Kochi.

Comme chaque année, durant huit jours, la principale fête du temple, nommée "Vrischika Utsavam", attire une foule considérable.

Le festival porte le nom du mois malayalam de Vrishchikam, entre novembre et décembre, période à laquelle il a lieu.

"Vrishchika Utsava" est l'un des principaux festivals de ce temple, c'est aussi l'un des plus grands célébrés dans le monde entier.

L'apogée de ce festival est la procession royale de 15 éléphants. Ce n'est pas toujours le cas mais ici les locaux du temple le permettent car une grande cours entoure le temple.

Avant l'arrivée au temple, contre quelques roupies, une indienne ou un indien, face son étale (tissu étalé sur le sol), surveille vos chaussures durant toute la visite. 80 roupies, soit 1 euro, pour 5 paires durant 1 heure 30, c'est peu et ça permet de retrouver ces chaussures quand il y a du monde.

Ça m'étonne toujours de constater qu'aucun chapardeur ne récupère quelques paires au passage lorsqu'il n'y a pas de surveillance !!

Hanube, un ami du swami, qui nous accompagne, nous guide au fur et à mesure dans le temple, les rues adjacentes et même dans les coulisses du festival en nous glissant quelques explications.

Une autre attraction du festival est le "Pancharimelam" ou ensemble de percussions, qui est un art traditionnel du temple formé avec des instruments célèbres comme Chenda (long tambour), Kombu (longue corne) et Elathalam (petites cymbales).

L'homme maquillé de vert et en costume coloré va danser l'Ottan Thullal.

C'est une forme de danse mêlée de récits, originaire du Kérala, introduite au 18ème siècle, qui dépeint la vie contemporaine, souvent teintée d'humour destiné à critiquer la société.

Accompagné de deux musiciens (présent dès l'enfilage du costume qui n'est pas une mince affaire avec tous les rubans !) jouant du mridangam (tambour à double tête en forme de tonneau) et des cymbales ilathalam.

J'étais ébahie par l'ondulation de ces sourcils séparément comme deux vagues qui se suivent et le dodelinement de la tête d'un côté à l'autre, époustouflant !! Très beau jeu de scène emplie de bonhomie, jouant à interpeller les spectateurs.

Toutes ces représentations, et d'autres encore, ont lieu toute la matinée et en fin d'après-midi jusqu'en soirée. J'avoue qu'y aller en matinée n'était pas idéal car la chaleur était écrasante vers midi !

Un jus de canne à sucre au gingembre dégusté en pleine rue était le bienvenu !